B. - | "Instrument de musique composé de tuyaux communiquant à un clavier et à un soufflet (utilisé aussi bien dans les fêtes profanes que dans les cérémonies du culte), orgue portatif, orgue" : La leur fais jë ouir chancons, Rondiaus, balades et dous sons De herpes et simphonies, D'orgue(s) et d'autres sonneries ([GUILL. DIGULL., Pèler. vie hum. S., c.1330-1331, 210]). Plus volentiers l'orrai que son D'orgue ne de psalterion. ([GUILL. DIGULL., Pèler. vie hum. S., c.1330-1331, 240]). ...je vi la tout en un cerne Viële, rubebe, guiterne, Leü, morache, michanon, Citole et le psalterion, Harpe, tabour, trompes, naquaires, Orgues, cornes, plus de dis paires, Cornemuses, flajos, chevrettes, Douceinnes, simbales, clochettes, Tymbre, la flaüste brehaingne, Et le grant cornet d'Alemaingne, Flajos de saus, fistule, pipe ([MACH., R. Fort., c.1341, 145]). Et de tous instrumens le roy Diray premiers, si com je croy. Orgues, vielles, micanons, Rubebes et psalterions, Leüs, moraches et guiternes Dont on joue par ces tavernes, Cymbales, citoles, naquaires ([MACH., P. Alex., p.1369, 35]). ...a la maniere de tuyaulx d'unes orgues ([EVR. CONTY, Harm. sphères H.P.-H., c.1400, 61]). L'autre musique instrumental, qui est la droite propre et la vraie musique, a es chans et es sons dont nous usons son lieu principalment, soient chans excercez par nostre voix humaine ou par aucuns instrumens faiz par l'art ou par engin humain, si comme sont vieles, psalterions et harpes, orgues, muses, fleutes, timbres, tabours, cimbales et moult d'autres instrumens qui a ces .IIJ. manieres peuent bien estre ramenez. ([EVR. CONTY, Harm. sphères H.P.-H., c.1400, 70]). ...monseigneur Loiz de France, ainsné filz du roy nostre Sire (...) moult grant plaisir avoit à sons d'orgues, lesquelx entre les autres oblectations mondains hantoit diligemment. ([BAYE, II, 1411-1417, 231]). Ne il n'est harpe, orgue ne doulçaine, Luz n'eschequier, N'instrument que on sceust appliquier, Que desormaiz ouÿr requier Puis que je n'ay ce que je quier. ([CHART., L. Dames, 1416, 242]). À Jehan Joffroy, clerc de la chappelle de mondit seigneur, la somme de six frans à lui bailliez du commandement et ordonnance de madicte dame la duchesse pour racheter et rambre ses orgres que l'aumonnier d'icelle dame avoit en gaige ([Comptes Etat bourg. M.F., t.2, 1418, 168]). Adieu mes orgues qui sont belles, Adieu, or a Dieu vous commant, Adieu fleustes, adieu vielles, Adieu ung chascun instrument Que je tenoye chierement, Pour mon tresor et ma montjoye, Adieu vous dy presentement, Il n'est tresor que d'avoir joye. ([RÉGN., F.A., 1432-c.1465, 28]). Et pourtant chartreux et religieux reformez ne usent pas de discant ne de orgue, pour tant que ce peut estre empeschement de interiore delectation. ([Traité S. Sacr. B., c.1450-1500, 163]). Et vous, mes dens, chascune si s'esloche, Saillez avant, rendez toutes mercy Plus haultement qu'orgue, trompe ne cloche, Et de mascher n'ayés ores soussi ([VILLON, Poèmes variés R.H., c.1456-1463, 76]). ...aux tabourins, joueur d'orgues, et herpeur du roy ([Comptes roi René A., t.3, 1479, 75]). [Indication scénique] Pose d'orgues, et vient devers la pucelle gardant les brebiz de son pere ([Myst. siège Orléans H., c.1480-1500, 291]). Cestui Amorat estoit souverain musicien et sçavoit jouer des orgues que ledit empereur envoya audit Pepin en ceste mesme legacion. ([SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 105 r°]). ...lequel estoit souverain musicien et aussi bien entendu ès instrumens de astrologie et de musique, et fut le premier que l'on treuve, qui aye trouvée l'invencion de fere orgues en France ([SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 107 r°]). |